Progettista, je préfère cette appellation italienne du designer, car mon travail consiste justement en la mise en projet. Je fais de chaque projet dont je m’occupe, un système d’engrenages à même de créer une dynamique sociale, culturelle et économique.
Né à Antsirabe en 1988, j’y ai grandi jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat scientifique, de l’EPP Garbit au Lycée André Resampa en passant par le Collège Saint-Joseph. Au lieu d’intégrer l’école polytechnique, j’ai préféré la faculté de Droit de l’Université d’Antananarivo, cursus à l’issu duquel j’ai obtenu un master en Droit des affaires.
Diplômé en design et innovation, mon ambition au moment d’intégrer cette formation a été d’insuffler la note d’excellence et le raffinement que mérite le paysage esthétique, artistique, artisanal et industriel malgache. Conscient des exigences que requiert cette formation, j’ai fait preuve de dévouement sincère pour mener à bien sa poursuite jusqu’à être major des majors.
Parmi mes mentors figurent Imke Plinta, Giulio Vinaccia, Ruedi Baur, Patrizia Scarzella, Marta Giardini ou encore Santina Bonini.
A travers la vision du design comme levier de développement, j’ai mis au point ma méthodologie basée sur la revitalisation du patrimoine. Qu’il s’agisse de concevoir un objet, de réfléchir sur l’école de demain ou de fabriquer la ville, le patrimoine tient une place importante dans mon process.
En 2018 : Antananarivo 3.0, la ligne de mobiliers et de céramiques zafimaniry
En 2019 : le design social au profit des femmes vivant autour du Tsingy de Bemaraha, la brand identity pour un hôtel 4 étoiles ou une marque de cosmétiques pour spa, l’étude sur la requalification des abords d’un institut culturel…
Ces projets ont en commun l’injection de l’identité culturelle partie d’une étude anthropologique préalable pour assurer l’appropriation du projet, de l’objet ou de l’espace par ses bénéficiaires, ses utilisateurs ou ses usagers.
Multitâche à la croisée du manuel et de l’intellectuel, du scientifique et du littéraire, j’éprouve de l’intérêt pour divers domaines : la création et la transformation d’objets, leur intégration dans l’espace, l’évolution de la mode, le numérique, la réflexion politique, la philosophie complexe, l’histoire de l’art et du design…
J’aime à décloisonner les disciplines afin de mieux appréhender toutes les dimensions qui touchent une question ou un problème. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’éprouve un engouement particulier à travailler depuis 2018 sur des projets de recherche en design initiés par l’institut Civic city de Ruedi Baur. Après « Places en relation », dont les résultats d’études ont été exposées au Centre Pompidou à Paris, je fais partie et coordonne l’équipe malgache sur « Inscriptions en relation », un nouveau projet de l’institut, dont l’exposition se tiendra en janvier 2020.